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"En dépit de sa légende de misanthrope-ermite, Cioran était très ouvert à toutes les rencontres, pourvu qu'elles lui apportent, mieux encore à toutes les recontres, pourvu qu'elles lui apportent, mieux encore que la promesse d'un enrichissement intellectuel - il n´en avait guère besoin -, celle d'un divertissement.
Comme il l'a relaté dans ses 'Exercices d´admiration, sans doute l´un de ses plus beaux livres, cet homme quasiment atemporel avait connu au demeurant tous ceux qui méritaient vraitment de l´être en ce siècle, de Beckett qu'il surprenait régulièrement lors de ses promenades au Luxembourg à Michaux qui l´entraînait voir des documentaires scientifiques ao Grand Palais, en passant par les grands Roumains de Paris, Fondane, Celan, Eliade et Ionesco, son ami.
Mais il pouvait tout aussi bien converser des heures durant dans la rue avec des marginaux ou de vieilles prostituées. Il n´y avait, dans cette prédilection pour les 'ratés', comme il les appelait, aucune condescendance de sa part ni de voyeurisme: la vérité, c´est qu´il retrouvait en eux, mais sur un autre plan; et que l´idée que seuls les puissants, les intellectuels ou les artistes pussent être intéressants lui était foncièrement étrangère".
"Cioran, L´Hérétique", Patrice Bollon, Gallimard, 1997
VAMOS MORRER
Vamos morrer, mas somos sensatos,
e à noite, debaixo da cama,
deixamos, simétricos e exactos,
o medo e os sapatos.
Pedro Mexia, "Senhor Fantasma", Oceanos, 2007
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